Les danses
Par les liens ci-dessous vous aurez accès aux descriptions des danses.
Ces pages vous présentent les danses de base du Léon, assez succinctement, de façon à ne pas figer ce qui ne l'était pas et en mettant l'accent sur les points essentiels du style léonard dont le balancement des bras et l'énergie qui en découle.
Leurs descriptions se réfèrent à l'étude de Jean Michel Guilcher (La tradition populaire de danse en Basse-Bretagne) ainsi qu'à ses films (en consultation à la cinémathèque de Bretagne à Brest) mais aussi à partir des collectages et du temps passé, pendant plus de 20 ans, auprès des anciens dont l'apprentissage des danses s'est faite par immersion avant l'apparition des cours de danses, des groupes folkloriques et des fest noz !
La présentation (ci-dessous) a également pour but de faire le point sur l'accumulation de fantaisies et créations par les groupes folkloriques dans les années 1970 qui se sont malheureusement généralisées et figurent sur de nombreux sites ..., y compris des fédérations de danses bretonnes ! (comme ont dit : les rumeurs ont parfois la vie dure !)
Les danses "majeures" du pays ou terroir Léon
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Ronds et rondes
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La danse Léon (Dañs a-benn, Dañ a-dal, Piller Lann)
Dans une moindre mesure (Bien que ...)
Seules les danses principales (majeures), mettant en avant le caractère collectif de la danse, sont abordées lors des ateliers "chant dans la danse" car elles ont généralement été moins influencées par les modes extérieures plus récentes. L'aspect collectif y est aussi plus présent ce qui nous paraît essentiel pour une meilleure synergie des danseurs et des danseuses avec la danse.
Et les autres danses alors ?
De nombreuses variantes et nouvelles danses ont été intégrées petit à petit dans le répertoire des danseurs. Dans certains cas leurs apparitions peuvent être dues à un apport extérieur (nouvelle danse "à la mode") ou une adaptation entre une danse ancienne et une nouvelle (apport partiel). Dans d'autres cas elles sont le fruit d'une réintégration (interprétation ou reconstitution) suite à une rupture dans la transmission des danses d'une génération à l'autre et dont le résultat donne au final une nouvelle danse parfois plausible mais le plus souvent fantaisiste.
Un petit tour d'horizon :
1 - Les danses déformée par manque de références établies ou mauvaises interprétations.
2 - Les danses ou variantes que personne n'a vu mais dont il existe parfois un témoignage très lointain mais pas toujours !
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Différentes variantes ronds simples (Ile de Batz, rond de Molène etc)
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Différentes variantes de danse round Pagan
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Différentes variantes de danse Léon
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Différentes variantes de gavotte du Bas Léon
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Danses "jeu"
3 - Les danses ne provenant pas vraiment du fond traditionnel (du moins du Léon !) mais qui se sont plus ou moins intégrées.
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Tourbillons (Carantec, Kerlouan, Les lauriers verts (en Bas Léon) , etc.)
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Aéroplanes
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4 - Les danses plus qu'hypothétiques voire purement inventées
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Bal Keff
Bilan
En un demi-siècle à peine, le milieu folklorique (ou associatif) aura fait passer le Léon d'une région réputée sans danses à l'une des régions les plus riches !!! Cela me laisse quand même un peu dubitatif ....
La vérité se trouve vraisemblablement entre ces deux extrêmes, si l'on considère, comme J.M. Guilcher, qu'une variante locale voire personnelle ne signifie pas une nouvelle danse, il ressort des collectages trois formules d'appuis distinctes issues du fond ancien (avant 1850) : les rondes, la danse Léon et la gavotte du Bas-Léon. Les laridés restant un peu à part puisque leurs formules d'appuis et le répertoire chanté est quasiment identique aux rondes.
Revivalisme des danses bretonnes dans le Léon
Je me suis souvent posé la question de l'évolution des danses bretonnes dans le Léon entre le moment ou mon père(1), Ifig Jacob, a commencé à les enseigner (danses et musique) aux jeunes gens de la campagne léonaise (JAC) et les patronages (religieux) dès 1945, jusqu'en 1953 !
Tous les premiers cercles celtiques ont démarré après cette période (1946-1953), bien souvent en se séparant des activités des patronages aux-quels ils étaient intégrés.
(1)- Après ses études, mon père, Ifig Jacob, a été animateur à la JAC pour développer les loisirs à la campagne et travaillait au côté de Visant Seïté au redémarrage des Bleun-Brug. Il avait fait ses études à Angers et avait fréquenté le cercle celtique de Trélazé pendant ces années (il ne rentait à la maison (Roscoff) qu'aux grandes vacances !). Il a fini ses études et passé son Bac, en 1945, au lycée du Kreisker à Saint Pol de Léon où il était compagnon de classe de Marcel Ropars (jeune frère de Loeiz) avec qui il partageait le même "combat" pour la culture bretonne.